Ces deux éclats d’obus ont été ramassés rue de Marseille par un habitant soucieux de conserver une trace du bombardement du 26 mai 1944. Ce bombardement, opéré par les alliés, a été le plus meurtrier qu’ait connu l’agglomération lyonnaise.
Le bombardement du 26 mai 1944 :
À mesure que la Libération approche, les Alliés intensifient les bombardements sur la France. Visant principalement les nœuds de communication et les usines stratégiques, ils cherchent à désorganiser l’armée allemande et gêner sa progression vers le front de Normandie.
C’est ainsi que le 26 mai 1944, Lyon est la cible d’un bombardement américain destiné à neutraliser les installations ferroviaires de Lyon-La Mouche et Lyon-Vaise. Mais les aviateurs manquent leurs objectifs et l’ensemble du quartier Jean Macé est sévèrement touché. Le bilan est lourd : 1 846 victimes (dont un millier de morts) et 1 467 immeubles sinistrés.
L’occupant allemand et le régime de Vichy font des bombardements alliés un axe majeur de leur propagande, dénonçant des « attaques terroristes » à l’encontre de la population civile. Le maréchal Pétain se rend d’ailleurs à Lyon les 5 et 6 juin 1944 pour témoigner sa sollicitude à la ville meurtrie.
Parmi les dégâts collatéraux de ce bombardement figure l’École du service de santé militaire, située avenue Berthelot. Ses bâtiments sont alors occupés par la Gestapo, qui perdra une grande partie de ses archives dans le bombardement et sera contrainte de déménager dans d’autres locaux, place Bellecour.
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