Dans une lettre qu’elle envoie à ses parents depuis le kommando d’Holleischein libéré, Marie Besson écrit « J’espère vous retrouver tous en bonne santé et pense qu’Alphonse est déjà parmi vous et qu’il aura le temps de se remettre avant mon arrivée qui est bien proche à présent (…) ». Pourtant, arrêtés ensemble, les époux ne partagent pas la même destinée. Après Montluc, Fresnes, Romainville et Compiègne, Alphonse Besson, déporté le 17 septembre 1943, disparaît. Dans un courrier qu’elle reçoit en octobre 1945 d’un de ses camarades de détention, Marie Besson comprend qu’il aurait été fusillé lors d’une tentative d’évasion. Suivent deux années de douloureuses recherches durant lesquelles Marie Besson interroge, feuille signalétique dentaire en mains, le service de police judiciaire de Reims et les mairies du département de la Marne situées à la proximité de la voie de chemin de fer. Son corps jamais retrouvé, l’acte de décès d’Alphonse Besson ne sera dressé qu’en février 1948.
Informations techniques
Lettre tapuscrite
Marie Besson (1907-1996)