Le 26 mai 1944, Lyon, comme d’autres villes du sud-est de la France, est touchée par un important bombardement américain visant des installations ferroviaires. Il provoque la mort de plus de 700 personnes et détruit en partie les quartiers de Jean Macé et Vaise.
Enjeux et contexte
Au printemps 1944, les Alliés mettent en place un plan de destruction des installations ferroviaires françaises afin de gêner les déplacements des troupes allemandes lors du débarquement programmé en Normandie. Les bombardements s’intensifient dans toutes les régions.
Le déroulement
Le vendredi 26 mai, l’alerte est donnée à Lyon à 9 heures 48. Environ 400 avions sont signalés, ils abordent la ville en plusieurs vagues à 7000 mètres d’altitude. L’attaque débute à 10 heures 41 visant d’une part le nœud ferroviaire de la Mouche et d’autre part la gare de Vaise. Elle dure une vingtaine de minutes.
Ce bombardement opéré en plein jour et à haute altitude est imprécis : si les installations visées à la Mouche et à Vaise sont bien endommagées, les dégâts dans les quartiers environnants sont importants et le bilan humain très lourd.
L’École du service de santé militaire, qui sert alors de siège à la Gestapo, est également touchée : la façade du bâtiment, donnant sur l’avenue Berthelot, est totalement détruite.
Les secours
Dès la fin de l’alerte les secours interviennent, il faudra trois jours et trois nuits pour localiser et dégager toutes les victimes. La ville était cependant préparée de longue date à un tel événement, la France ayant mis en place dès les années trente une politique de « Défense passive » destinée à protéger les populations civiles et à mettre en place les dispositifs de secours.
Bilan et reconstruction
Longtemps établi à 714 morts et 1800 blessés, le bilan est sans doute plus lourd encore mais difficile à préciser. Par ailleurs les destructions matérielles sont également très importantes : 1200 immeubles ont été détruits ainsi que des infrastructures comme la gare de Vaise ou l’école de santé militaire. La reconstruction prendra souvent de nombreuses années car les matériaux manquent à la Libération.
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