« Je devais avoir vers les trois ou quatre ans lorsque j’ai été internée avec toute ma famille au camp de Saliers, mais je me souviens bien des choses (…) c’était des petites maisons bien basses. Il n’y avait rien dedans, si ce n’est des petits fourneaux pour se chauffer. Il n’y avait pas de nourriture non plus. On était malheureux comme des pierres. »
En 2007, l’exposition « Peuple tsigane, le silence et l’oubli » relatait l’internement dans des camps français de près de 6000 Tsiganes entre 1940 et 1945. Au cœur du parcours figurait le travail, artistique et historique, du photographe Mathieu Pernot auprès des anciens rescapés du camp de Saliers. Désireux d’affirmer la place de la photographie contemporaine dans la vie de l’institution et ainsi contribuer à documenter l’histoire des camps d’internement français, le musée a souhaité faire entrer dans ses collections treize de ces portraits, agrémentés de cartographies et de témoignages audio.
Informations techniques
Tirage argentique
Berthe Renard, Davézieux, 1999 ;
Mathieu Pernot (né en 1970)