Marie-Louise Duville a été arrêtée dans l’Indre et internée avec toute sa famille dans les camps de Rivesaltes et Saliers. Son père Joseph est décédé au camp de Saliers et son frère Émile s’en est échappé. Il disparaîtra peu de temps après son arrestation Sa famille ne l’a jamais revu.
« On était battus, on était malheureux et on en mangeait pas notre pain. Et puis je vais vous dire, mon papa est mort dans le camp de Saliers à cause de la faim (…) C’est une drôle d’histoire, vous savez, et il faut l’avoir vécue pour la comprendre. Alors, je sais pas très bien à quoi ça sert de raconter. »
En 2007, l’exposition « Peuple tsigane, le silence et l’oubli » relatait l’internement dans des camps français de près de 6000 Tsiganes entre 1940 et 1945. Au cœur du parcours figurait le travail, artistique et historique, du photographe Mathieu Pernot auprès des anciens rescapés du camp de Saliers. Désireux d’affirmer la place de la photographie contemporaine dans la vie de l’institution et ainsi contribuer à documenter l’histoire des camps d’internement français, le musée a souhaité faire entrer dans ses collections treize de ces portraits, agrémentés de cartographies et de témoignages audio.
Informations techniques
Tirage argentique
Marie-Louise Duville, 1999 ;
Mathieu Pernot (né en 1970)