René Brantonne est, à la Libération, l’illustrateur de nombreuses histoires évoquant la Résistance. Il contribue à favoriser l’émergence d’une figure spécifique dans les productions de bandes dessinées émanant de la mémoire communiste : celle du héros sacrifié pour la sauvegarde de la patrie. De septembre 1946 à juillet 1948, l’illustré Tarzan – non issu de la mémoire communiste – le sollicite pour rendre à son tour hommage aux victimes de la guerre à travers une rubrique à l’aspect funéraire. Guy Môquet, le colonel Fabien, les cinq lycéens de Buffon sont ainsi mis à l’honneur dans « Morts pour que vive la France ». L’évocation de leur jeunesse, des conséquences dramatiques de leur mort et de leur martyre prend parfois le pas sur leurs faits de résistance.
Informations techniques
Rubrique parue dans Tarzan, n° 3