Au début de l’année 1943, les Allemands imposent aux dirigeants des territoires qu’ils occupent le travail forcé en Allemagne pour participer à leur effort de guerre, à l’heure où se profile pour eux la défaite de Stalingrad. Répondant à cette exigence qui fait suite à l’échec de la Relève, le gouvernement de Vichy instaure le Service du travail obligatoire (STO) le 16 février 1943.
Symbole par excellence de la collaboration économique française vis-à-vis de l’Allemagne, le STO concerne « tout Français entre dix-huit et cinquante ans, toute Française célibataire entre vingt et trente-cinq ans ».
500 000 travailleurs sont requis au printemps 1943, pour un service de deux ans. Mais la propagande, bien qu’omniprésente, ne permet pas d’atteindre cet objectif. Des rafles incessantes ont donc lieu, qui ne laissent aucune échappatoire à la plupart des travailleurs, « cueillis » à la sortie de l’usine.
Dans le même temps, la Résistance appelle les jeunes à l’insoumission. Refuser le STO signifie entrer dans la clandestinité, un choix qui conduit de nombreux réfractaires à rejoindre les maquis.
Ceux qui partent, les requis, constituent un nombre conséquent de jeunes hommes. À la différence des travailleurs majoritairement ouvriers de la Relève, les jeunes concernés par le STO appartiennent à toutes les professions ou n’ont parfois jamais travaillé. Il en résulte pour chacun des adaptations très différentes à la vie de labeur en Allemagne.
Pour aller plus loin, écoutez la conférence La France du STO
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Article du CHRD