Une collection de témoignages
Le recueil de témoignages s’est imposé dès sa création comme l’une des priorités du musée. Le début des années 1990 marquait un tournant pour l’histoire du Temps présent, qui place au cœur de sa définition et de ses méthodes la question du témoin. L’impact du procès Barbie, qui s’est tenu à Lyon en 1987, est à mettre également au crédit des choix opérés : il réactive la mémoire locale et fait la démonstration publique de l’importance du témoignage et de sa valeur pédagogique irremplaçable. Une campagne de collecte sans précédent était donc lancée dès 1990. Le premier vivier de témoins interrogés fut le réseau associatif, dont la mobilisation est à l’origine de la création du CHRD. Il est arrivé par la suite que le musée soit contacté directement par des personnes qui recommandaient des amis ou des membres de leur famille. Ou encore que la visite au musée constitue un facteur déclencheur du désir de laisser son témoignage.