Exposition temporaire
27 mai - 30 septembre 1993
Inaugurée le 27 mai 1993, date du cinquantière anniversaire de la première réunion du Conseil National de la Résistance (CNR) dont Jean Moulin assura la présidence jusqu'à son arrestation à Caluire, le 21 juin 1943.
Composé de nombreux documents d'archives, dont certains totalements inédits, et d'objets, l'exposition consacre également une place importante à une autre grande figure de la lutte clandestine, le Général Charles Delestraint, chef de l'Armée Secrète, qui fut arrêté le 9 juin 1943, quelques jours avant Jean Moulin.
"On sait ce que Jean Moulin pensait de la Résistance, au moment où il partit pour Londres :
"Il serait fou et criminel de ne pas utiliser, en cas d'action alliée sur le continent, ces troupes prêtes aux sacrifices les plus grands, éparses et anarchiques aujourd'hui, mais pouvant constituer demain une armée chohérente de parachutistes déjà en place, connaissant les lieux, ayant choisi leur adversaire et déterminé leur objectif".
C'était bien l'opinion du Général de Gaulle. Néanmoins, lorsque, le 1er janvier 1942, Jean Moulin est parachuté en France, la Résistance n'est encore qu'une vaine poussière de courage désarmé : une presse clandestine, une source d'informations, une conspiration pour rassembler ces troupes qui n'existent pas encore. Or, ces informations sont destinées à tel ou tel Alliée, ces troupes se lèvreront lorsque les Alliés débarqueront.
Certes, les résistants sont ceux qui sont restés fidèles aux Alliés. Mais ils voudraient cesser d'être des Français résistants, et devenir la Résistance françsaise.
C'est pourquoi Jean Moulin est allé à Londres. Pas seulement parce que s'y trouvent des commbattants français (qui pourraient n'être qu'une légoin), pas seulement parce qu'une partie de l'empire a rallié la France Libre.
S'il vient demander au Général de Gaulle de l'argent et des armes, il vient aussi lui demande "une approbation morale, des liaisons fréquentes, rapides et sûres avec lui".
