Conférence
Par Geoffroy d'Astier de La Vigerie, auteur de Emmanuel d'Astier de La Vigerie, Combattant de la Résistance et de la Liberté (Préface de Raymond Aubrac, Éditions France-Empire, 2008) et de Darlan, la fin d'une énigme (Éditions Jourdan, 2020).
Dès le mois de juillet 1940, Emmanuel d'Astier, indigné par l'armistice franco-allemand, fonde La Dernière Colonne, une organisation destinée à lutter contre l'envahisseur et le régime de Vichy. Des personnalités exceptionnelles se joignent à lui : Édouard Corniglion-Molinier, Lucie et Raymond Aubrac, Jean Cavaillès, Jean Rochon... En mai 1941, Libération succède à La Dernière Colonne et devient l'un des deux plus importants mouvements de résistance en zone libre avec Combat. Premier chef de la Résistance intérieure à se rallier au général de Gaulle, Emmanuel d'Astier effectue plusieurs voyages clandestins à Londres et participe, avec Jean Moulin, à l'unification de la Résistance et à la création du Conseil national de la Résistance. En novembre 1943, il rejoint à Alger le général de Gaulle qui le nomme commissaire à l'Intérieur dans le Comité français de libération nationale. En janvier 1944, ses entretiens avec Winston Churchill aboutissent au parachutage d'importantes quantités d'armes destinées à la Résistance.
Dans le cadre du cycle de conférences « À la tête des trois grands mouvements de la zone non-occupée »
Dès 1941, les premiers groupes de résistance voient le jour. Ces noyaux se structurent lorsqu’une personnalité s’impose à la tête du groupe encore embryonnaire comme Emmanuel d’Astier de la Vigerie pour Libération-Sud, Henri Frenay pour Combat ou Jean-Pierre Levy pour Franc-Tireur. Ce cycle propose de questionner la personnalité, les influences, le parcours et l’action de ces trois hommes devenus chef de mouvement.