En juin 1940, Émile Rougé immortalise la bannière portant une croix gammée que les Allemands déploient sur l’Hôtel de Ville de Lyon.
Sous l’Occupation, le drapeau nazi remplace le drapeau français sur la façade des établissements publics et des bâtiments réquisitionnés. Symboliquement, les horloges sont avancées d’une heure afin que la France soit « à l’heure de Berlin ».
La première occupation de Lyon :
Au début du conflit, Lyon semble destiné à rester épargnée par les combats, comme lors de la Première Guerre mondiale. Mais l’avancée rapide de l’armée allemande contraint les autorités à la déclarer « ville ouverte » le 18 juin 1940. Les troupes chargées de sa défense doivent se replier sans combattre.
Débute alors pour Lyon une première période d’occupation. L’armée allemande expose avec complaisance sa force, ses hommes et son matériel dans les lieux importants de la ville, comme la place Bellecour ou la place des Terreaux. Les Lyonnais, bien que marqués par la débâcle de l’armée française et cette présence imposante de l’occupant, reprennent le cours de leurs activités quotidiennes. Pour certains, cette période sera déterminante dans leur engagement résistant.
Dès le 22 juin 1940, les conditions de l’armistice signé avec l’Allemagne sont connues : Lyon sera situé en zone non occupée à compter du 7 juillet. La Wehrmacht quitte l’agglomération. C’est la fin de cette première occupation, qui aura duré dix-neuf jours.
Avec l’invasion de la zone sud en novembre 1942, la ville connaîtra une seconde période d’occupation jusqu’à sa libération le 3 septembre 1944.
Informations techniques
Photographie
Émile Rougé (1900-1974)