Ouvrier-fourreur à Paris, Nathan Chapochnik côtoie les Jeunesses communistes à partir de 1938 et distribue des tracts contre l’occupant dès 1940.
Il s’installe à Lyon avec sa famille au tout début de l’année 1942, après avoir franchi la ligne de démarcation dans la nuit du réveillon. Il s’engage aussitôt auprès des Jeunesses juives du quartier Saint-Georges et adhère au Front national de lutte pour l’indépendance.
À partir d’octobre 1942, il installe chez lui une imprimerie de l’Union des Juifs pour la résistance et l’entraide puis rejoint les Francs-tireurs et partisans de la main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) aux côtés de son beau-frère Simon Fryd en novembre 1942.
Entré dans la clandestinité complète en mars 1943, il se réfugie fin mai à Grenoble. Après avoir formé un maquis à Dié (Drôme), il part à Nice le 3 septembre 1943 comme responsable militaire départemental des FTP-MOI. Blessé lors d’une opération de déraillement le 6 juin 1944, il rejoint un maquis du Var fin juillet, puis gagne Marseille et enfin Lyon. Capitaine FFI à la Libération, il s’engage dans la Première armée et fait la campagne d’Alsace.
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En 2008, le CHRD confie à Frédéric Bellay une campagne centrée sur les témoins qui interviennent alors très régulièrement au musée. Le photographe réalise deux ensembles : « Face à l’Histoire », une série de 28 portraits noir et blanc où les témoins apparaissent debout, sous la forme classique du portrait posé ; « L’échange », des images couleurs qui rendent compte de leurs interventions auprès des groupes. L’ensemble, agrémenté d’extraits de témoignages, est exposé au musée en 2009, avant d’intégrer ses collections la même année.
Informations techniques
Tirage baryté
Nathan Chapochnik (1920-2009) ;
Frédéric Bellay (né en 1957)