René Basset occupe une place discrète aux côtés des photographes et observateurs de la vie lyonnaise pendant la guerre que sont Charles Bobenrieth (1885-1966), André Gamet (1919-2017) et Émile Rougé (1900-1973).
Son départ en Autriche dans le cadre du STO, à l’occasion duquel il se lie d’amitié avec le caricaturiste de presse Paul Philibert-Charrin, l’explique sans doute en partie. Initié à la photographie dès 1932 dans le sillage de la famille Demilly, il prend une des photographies les plus attachantes de la drôle de guerre : un couple de Croix-Roussiens de la rue Audran écoutant les nouvelles du front sur un poste à galène dont ils partagent les écouteurs.
L’image raconte le quotidien d’une vie qui continue malgré la menace des combats imminents. Fondateur du mouvement Forme et Lumière en 1949, René Basset est lauréat du prix Niepce en 1958. Photographe bien connu des musées lyonnais, son fils Alain a récemment fait don au musée de cette image avec d’autres documents.
Informations techniques
Photographie
Tirage argentique
René Basset (1919-2021)