Ces œuvres sont un témoignage remarquable de la vie des déportées au camp de Ravensbrück, principalement destiné aux femmes. Le CHRD conserve huit dessins à l’encre et au lavis ainsi qu’une aquarelle signés « NJ ». Ces initiales permettent de les attribuer à Nina Jirsikova, danseuse et chorégraphe dans un cabaret de Prague.
De nationalité tchèque, Nina Jirsikova (1910-1978) est déportée à Ravensbrück en 1941 ; elle y reste jusqu’à la libération du camp en 1945. Dans ses dessins de la vie quotidienne, l’artiste évoque le travail forcé, les appels interminables, la toilette, mais aussi l’espoir et la solidarité. Nina Jirsikova illustre également de façon caricaturale le « Journal de mode de Ravensbrück », réalisé par les détenues avec des moyens de fortune. Au-delà de leur dimension artistique et de leur valeur de témoignage, ses œuvres empreintes d’humour et de dérision contribuent à soutenir moralement ses camarades de déportation.
Informations techniques
Crayon à papier, encre (plume), lavis d'encre
Papier cartonné, 23 x 17 cm
Nina Jirsikova (1910-1978)