L’objet de cette lettre est d’informer Jeanne Schoen sur le sort de Louise Weill et de sa famille, raflée le 20 mars 1944, soit deux semaines avant le courrier.
William Brunat, Jeanne Schoen et Louise Weill ont en commun d’être des médecins lyonnais.
William Brunat était très proche de sa consœur Louise Weill. Dans son journal intime, on peut lire à la date du 21 mars 1944 : « Loulou [arrêtée ?] le même jour avec sa mère de 80 ans. Quelle honte et quel chagrin. J’avais tout fait pour les effrayer et les faire partir. »
Louise Weill fut, en effet, arrêtée à son domicile lyonnais (38, rue Victor Hugo) le 20 mars 1944 avec quatre membres de sa famille. Transférés au siège de la Gestapo, puis à la prison de Monluc, et à Drancy. Elle est été déportée au camp d’Auschwitz-Birkenau le 27 mars 1944 et gazée dès le 30 mars.
William Brunat a conservé sa vie durant cette lettre. Il a inscrit au crayon deux annotations, a posteriori : au verso de l’enveloppe « les dames Weill sont mortes en déportation à Au[s]chwitz » et sur la lettre « jamais plus de nouvelles » à propos de de Jeanne Schoen dont on ne sait pas e qu’il advint, aucune trace archivistique la concernant n’ayant été découverte à ce jour.